TL;DR:
- Définition : La logistique désigne le fait d’organiser, de planifier et de piloter les flux depuis les fournisseurs jusqu’aux clients, en intégrant les retours. Elle s’intéresse autant à la conception des réseaux (où stocker, avec quels stocks, à quels niveaux de service) qu’à l’exécution quotidienne (réceptionner, ranger, préparer, expédier) et au pilotage de la performance. Le transport, lui, est un sous-ensemble de cette chaîne : il consiste à déplacer la marchandise d’un point A à un point B par la route, le rail, le maritime, l’aérien ou le fluvial, en respectant des contraintes de délai, de coût, de capacité, de sécurité et de réglementation.
- Chiffres clés : Aujourd’hui le secteur compte 71 900 établissement qui recrutent, avec 1,6 millions de salariés dont 75,6% sont embauchés en CDI.
- Tendances du secteur : Le transport et logistique est un secteur dynamique qui entre dans une nouvelle phase : décarbonation (ZFE, flottes bas-carbone, report rail/fluvial), digitalisation (traçabilité temps réel, IA…), et essor du dernier kilomètre porté par l’e-commerce. Le secteur doit aussi composer avec la tension sur les compétences et renforcer sa résilience face aux chocs coûts/réglementations. Autant de défis qui deviennent aujourd’hui des leviers de performance.
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Quelle est la différence entre la logistique et le transport ?
La logistique, c’est l’organisation globale des flux. Autrement dit, prévoir ce qu’il faut, où le stocker, quand préparer les commandes, comment emballer et suivre les infos. Elle fixe la promesse client (délais, qualité, coûts) et coordonne les équipes et les outils (entrepôt, informatique, indicateurs).
Le transport, c’est l’action de déplacer la marchandise d’un point A à un point B (route, rail, mer, air, fluvial). Il choisit l’itinéraire, le véhicule, le créneau, et s’assure que la livraison arrive à l’heure et en bon état, en respectant les règles.
En définitive, la logistique conçoit et orchestre tandis que le transport exécute le déplacement. En effet, la logistique définit le cadre (promesse de livraison, niveaux de stock, fenêtres de préparation), et le transport exécute dans ce cadre : par exemple, un WMS (Warehouse Management System) lance les préparations, puis transmet au TMS (Transport Management System) les colis à expédier, qui optimise les tournées et notifie le client.
Exemple concret :
- B2C : engagement J+2, préparation en vagues, choix relais/lockers, suivi SMS, retours simplifiés.
- B2B : Palettes sur rendez-vous avec contrôle qualité à réception et pénalités de retard.
Côté pilotage, la logistique regarde des KPI globaux (exactitude stock, coût par commande, CO₂e/expédition, taux de retours), tandis que le transport suit la ponctualité, le taux de remplissage, les kilomètres à vide, le coût au km/colis/palette et les incidents.
Quels sont les métiers clés de la logistique et du transport ?
Les métiers clés de la logistique et du transport couvrent toute la chaîne, de la stratégie à l’exécution. Côté pilotage, le directeur supply chain et les planners dimensionnent réseau, stocks et niveau de service.
Sur le terrain, le responsable d’entrepôt, les chefs d’équipe et les préparateurs assurent réception, stockage, préparation et expédition. À la route, l’exploitation transport organise tournées et capacités, tandis que les conducteurs/chauffeurs-livreurs garantissent des livraisons sûres et ponctuelles.
Les fonctions support veillent à la conformité, et les profils data/IT apportent visibilité, traçabilité et automatisation. Selon les environnements (température dirigée, haute valeur…), des expertises dédiées complètent le dispositif. Au quotidien, tous œuvrent pour tenir la promesse client au meilleur coût, suivie par des KPI précis comme la ponctualité, l’exactitude stock ou le taux de remplissage.
En 2025, l’enquête BMO recense 195 400 projets de recrutement dans le transport et la logistique, dont 44,4 % jugés difficiles. Le paradoxe est net : des besoins massifs d’un côté, des métiers mal connus ou perçus comme peu attractifs de l’autre.
Les freins cités sont multiples, allant des attentes salariales, conditions de travail, aux représentations erronées. Pourtant, la filière pèse 1,6 million d’emplois, soit 8 % de l’emploi salarié. Il s’agit d’un socle majeur de l’économie qui offre des parcours variés, du terrain à la data, et de réelles opportunités d’évolution. On trouve différents types de métiers selon le type de transport (aérien, ferroviaire, routier, maritime/fluvial).
Transport routier
Concernant le transport routier, on retrouve une large palette de métiers : routiers, conducteurs-livreurs, coursiers express, chauffeurs de car ou de bus, taxis/VTC, mais aussi ambulanciers et déménageurs. Les trajets internationaux de longue distance se raréfient : l’essentiel des flux s’effectue désormais sur moins de 100 km.
Le fret routier et le déménagement concentrent près d’un tiers des emplois du secteur. L’essor de l’e-commerce dope la livraison de courte distance en véhicules légers (camionnettes, triporteurs, vélos cargo).
Le transport routier figure parmi les secteurs avec les métiers le plus recherchés par les employeurs évoluant dans le milieu de la logistique.
Entreposage et services auxiliaires
Les métiers de l’entreposage et des services auxiliaires du transport couvrent toute l’exécution des flux. Pour ne citer que quelques métiers, parmi l’ensemble des professions de ce secteur, nous pouvons mentionner le responsable de site (présent à l’entrepôt) et en charge de la sécurité, de la qualité, des coûts ainsi que du respect des délais. Il est également accompagné de différents chefs d’équipes pour mener à bien ses missions.
Par ailleurs, il est important de mentionner également les réceptionnaires et expéditionnaires qui contrôlent et cadencent les flux, mais aussi les gestionnaires de stocks, les contrôleurs qualité, les préparateurs, caristes et techniciens de maintenance.
Du côté des services auxiliaires, les exploitants de quai/cross-dock fluidifient les correspondances tandis que les agents de cour réduisent l’attente. Mentionnons également les affréteurs qui sécurisent la capacité et le multimodal, ainsi que les déclarants en douane.
L’ensemble de ces métiers contribuent de concert, au bon fonctionnement du transport et de ce fait à une bonne logistique d’entreprise.
Transport ferroviaire, aérien et maritime
Dans les modes massifiés, nous retrouvons le maritime, l’aérien et le ferroviaire, mobilisant des métiers complémentaires.
Côté maritime, les ports et terminaux concentrent agents d’exploitation, manutentionnaires, planificateurs navires, affréteurs et douaniers, avec un fort accent sur le conteneur et l’intermodal (rail/route).
En aérien, la majorité des effectifs est au sol (piste, escale, gestion du trafic, fret), puis viennent le personnel navigant commercial, la maintenance et les pilotes.
En ferroviaire, on retrouve conducteurs de trains fret/voyageurs, aiguilleurs/gestionnaires de circulation, exploitants de triage, techniciens voie & matériel et commerciaux fret.
Ces trois modes de transport ont des similitudes comme la montée de la traçabilité digitale, de la sécurité et des compétences techniques, développement du report modal (rail/fluvial) pour la décarbonation, et l’intensification de la compétition (compagnies aériennes, armateurs, opérateurs ferroviaires), avec des cycles d’activité plus marqués en aérien et des besoins récurrents en profils opérationnels qualifiés dans les trois filières.
« La logistique est un secteur majeur de notre économie. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. »
Les enjeux du secteur
La gestion des délais et de la satisfaction client
Dans la logistique et le transport, tenir la promesse de délai est le premier déterminant de la satisfaction client. PwC indique dans l’une de ses études que 73 % des consommateurs accordent une importance décisive à l’expérience client, confirmant la satisfaction comme cœur de la stratégie. Un ETA fiable crée un véritable contrat psychologique avec le client ; chaque promesse tenue renforce la marque et sécurise la relation. Économiquement, le respect des cut-offs évite les expéditions en urgence, la remanipulation et la congestion des quais, donc des surcoûts. Opérationnellement, la ponctualité stabilise les plannings, lisse les pics non prévus et optimise l’allocation des ressources (équipes, quais, porteurs). Côté B2B, elle conditionne le respect des SLA, les bonus/malus et, in fine, le renouvellement des contrats.
La gestion des coûts
La gestion des coûts est un élément central de la performance des entreprises, et dans le secteur de la logistique et du transport, elle prend une importance stratégique particulière. Elle consiste à suivre, contrôler et optimiser toutes les dépenses liées aux opérations, afin de garantir la rentabilité tout en maintenant un niveau de service élevé.
Dans le domaine logistique, les coûts sont nombreux et variés : frais de transport (carburant, péages, location de véhicules), coûts de stockage (entrepôt, manutention, équipement), coûts administratifs (personnel, logiciels, systèmes d’information), et coûts indirects comme la gestion des retours ou les pertes de marchandise.
La gestion des coûts consiste donc à identifier chaque poste de dépense, à le mesurer précisément, puis à le maîtriser grâce à des indicateurs clés et à des outils de suivi financier.
Elle implique plusieurs étapes :
- Planification et budgétisation : définir les budgets par activité ou par centre de coûts.
- Suivi des dépenses : enregistrer toutes les dépenses réelles pour comparer avec les prévisions.
- Analyse et contrôle : identifier les écarts et les causes de surcoûts (retards, inefficacités, gaspillage).
- Optimisation : mettre en place des actions correctives ou préventives pour réduire les coûts, comme la négociation avec les transporteurs, l’amélioration des tournées, ou l’automatisation des entrepôts.
Une gestion efficace des coûts permet à la fois de préserver la marge, réduire le gaspillage et améliorer la compétitivité. Dans le secteur logistique, elle se combine souvent avec la traçabilité et la planification des flux : plus une entreprise connaît précisément ses opérations et ses volumes, plus elle peut optimiser ses dépenses et anticiper les besoins.
La gestion de la traçabilité
La traçabilité des produits est aujourd’hui un enjeu central pour les entreprises qui souhaitent garantir la qualité, la sécurité et la transparence de leurs opérations logistiques. En effet, elle consiste à suivre en temps réel le cheminement d’un produit, d’un colis, d’un véhicule ou d’une opération dans la chaîne logistique à chaque étape de son cycle de vie en conservant un historique précis de son parcours. Cette visibilité permet non seulement de savoir où se trouvent les produits, mais aussi dans quelles conditions ils ont été stockés ou transportés, et quelles interventions ont été réalisées sur eux.
On distingue plusieurs formes de traçabilité selon le point de vue adopté. La traçabilité interne se concentre sur le suivi des marchandises au sein de l’entreprise, par exemple dans un entrepôt ou lors de la préparation de commandes. Elle repose sur des outils comme les codes SKU, les systèmes de gestion d’entrepôt (WMS) et des dispositifs automatisés. À l’inverse, la traçabilité externe s’étend à l’ensemble de la chaîne logistique, en incluant transporteurs, fournisseurs et distributeurs. Elle implique l’échange d’informations normalisées et partagées entre tous les acteurs pour garantir une vision globale et continue du produit.
Les avantages de la traçabilité sont multiples. Elle sécurise les flux, réduit les erreurs et les pertes, et facilite la conformité aux réglementations, particulièrement dans les secteurs alimentaire, pharmaceutique ou chimique. Elle améliore également la satisfaction client, car elle offre une visibilité sur l’avancement des commandes et renforce la confiance envers l’entreprise. Enfin, elle constitue un outil stratégique pour optimiser les opérations logistiques, en identifiant les points de blocage et en améliorant la gestion des stocks et des transports.
En résumé, la gestion de la traçabilité n’est plus un simple outil de contrôle : elle est devenue un pilier de la performance et de la compétitivité des entreprises logistiques, en alliant sécurité, efficacité et transparence.
La gestion des flux et leur optimisation
La gestion et l’optimisation des flux constituent également un élément central de la logistique moderne, car elles permettent d’organiser et de contrôler le déplacement des marchandises, des informations et des ressources tout au long de la chaîne d’approvisionnement. L’objectif principal est de s’assurer que les produits arrivent au bon endroit, au bon moment et dans les conditions appropriées, tout en maîtrisant les coûts et les délais.
Une gestion optimisée des flux offre de nombreux avantages : elle améliore la performance globale de la logistique, réduit les pertes et les gaspillages, accélère les délais de livraison et contribue à renforcer la satisfaction client. Elle constitue ainsi un levier stratégique permettant à l’entreprise de gagner en compétitivité, de répondre efficacement aux fluctuations de la demande et de maintenir un niveau de service élevé tout en maîtrisant ses coûts.
Les spécificités du secteur de la logistique et du transport
Les spécificités opérationnelles
Les spécificités opérationnelles en logistique et transport tiennent à l’alignement minute par minute entre l’entrepôt et la voie empruntée pour le transport (maritime, terrestre, aérien…). Ainsi, en plus de méthodes de préparation efficaces, il est nécessaire de bénéficier d’un entrepôt optimisé pour son activité, pratique et accessible aisément.
En effet, elles reposent sur une coordination étroite entre l’entrepôt et le transport : préparation des commandes, gestion des quais, planification des tournées, disponibilité des véhicules et respect des créneaux doivent s’enchaîner sans rupture pour éviter retards, surcoûts ou congestion. Cette orchestration exige que chaque activité soit menée dans une infrastructure adaptée, conforme aux normes de sécurité, de protection incendie, d’accessibilité ou encore aux exigences liées à certaines marchandises comme les produits frais, les batteries ou les matières dangereuses.
À ces contraintes matérielles s’ajoute une réglementation particulièrement dense qui façonne directement l’organisation des opérations. L’opérationnel doit également absorber une forte variabilité (notamment avec les pics saisonniers, les conditions météo défavorables mais également les pannes ou retards fournisseurs).
En combinant contraintes techniques, organisationnelles et réglementaires, ces spécificités font de l’opérationnel un véritable levier stratégique, essentiel à la fiabilité, à l’efficacité et à la compétitivité des chaînes logistiques modernes.
La réglementation des infrastructures
La logistique et le transport sont des domaines particulièrement exigeants en termes de normes et réglementations. De ce fait, tout espace libre n’est pas voué à accueillir le même type d’activité. Autrement dit, certains sont adaptés à l’accueil de public, d’autres au stockage, au swaping de batteries tandis que d’autres sont exclusivement dédiés à l’optimisation du dernier kilomètre. (ERP, ERT etc). Ainsi, la recherche de l’espace parfait peut s’avérer complexe en raison de ces normes.
Par ailleurs, Le 21 novembre 2024, une nouvelle feuille de route stratégique (2025-2026) pour le transport de marchandises et la logistique en France a été présentée afin de donner une nouvelle impulsion à la stratégie nationale logistique.
Elle comporte 14 objectifs prioritaires, regroupés en trois axes :
- La logistique, un levier de développement économique et de souveraineté pour la France
- La logistique au service de la transition écologique
- La logistique au service des territoires
La règlementation encadre ainsi non seulement la typologie du lieu, la sécurité, l’environnement mais elle encadre également d’autres aspects comme la responsabilité et la conformité douanière.
Dans le domaine du transport routier, la législation porte essentiellement les ZFE (zones à faibles émissions), les titres d’exercice (licence de transport), les dimensions des véhicules et plus important encore : sur les temps de conduite et de repos.
Il est important d’ajouter que d’autres régimes plus spécifiques viennent compléter ces règlementations, comme par exemple :
- ADR : pour les marchandises dangereuses
- ATP : pour les denrées périssables
- SOLAS : pour le maritime
- MARPOL : pour la pollution
- IATA DGR/ICAO : pour le domaine aérien
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Sources
- https://www.onisep.fr/metier/decouvrir-le-monde-professionnel/logistique-et-transport/les-metiers-et-l-emploi-dans-le-transport-et-la-logistique
- https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/documents/Synthèse CNL.pdf
- https://orientation.centre-valdeloire.fr/le-secteur-du-transport-et-de-la-logistique
- https://optl.fr/parution/tbr/Rapport-OPTL-IDF-2019.pdf
- https://www.cci.fr/ressources/orientation-professionnelle/les-metiers-par-secteur/transport-et-logistique